Chers parents,
L’association des parents d’élèves APE souhaite s’associer aux efforts fournis par le LFH pour lutter contre les conséquences néfastes pour nos enfants de l’accès incontrôlé aux écrans et à Internet.
Même si beaucoup d’entre vous en sont probablement déjà conscients, ce courrier est destiné à rappeler aux parents que les écrans et Internet ont des répercussions graves sur la scolarité des jeunes et la vie en communauté à l’école.
Il faut tout d’abord souligner que le temps passé sur les écrans n’est malheureusement pas consacré à d’autres activités fondamentales au développement de nos enfants. Le rapport remis en avril 2024 par la Commission d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans au Président de la République française, intitulé « Enfants et écran : A la recherche du temps perdu », en dresse l’amer constat.
Ce rapport peut être consulté à l’adresse suivante :
Chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://www.elysee.fr/admin/upload/default/0001/16/06a9854b34d98bb3e4fbf72b2b28ed3b0dd601a1.pdf.
Il est intéressant d’en lire au moins l’introduction. La Commission tire en effet la sonnette d’alarme quant aux stratégies de captations d’attention mises en place par les acteurs du numérique « pour enfermer les enfants sur leurs écrans, les contrôler, les réengager, les monétiser ». Elle nous rappelle que « nos enfants ne sont pas des ‟petits adultes”, ils ont besoin de jouer, ils ont besoin que les adultes oublient leur portable pour leur donner du temps, ils ont besoin de dialoguer avec les grands et de les retrouver disponibles, à la maison, dans les parcs, pendant leurs activités, dans les villes comme dans les campagnes ».
Ensuite, il nous faut mentionner que les contenus auxquels accèdent les jeunes sur Internet sont très préoccupants.
Ainsi, l’accès aux réseaux sociaux a été récemment pointé du doigt comme étant à l’origine d’une augmentation de la tendance à la dépression et au suicide chez les jeunes, surtout chez les filles.
Par ailleurs, si aucune barrière n’est mise en place par les parents, les enfants ont une probabilité très forte d’être exposés, même involontairement, à des contenus inadaptés à leur âge, en particulier à des images et vidéos à caractère pornographiques et/ou d’une extrême violence, traumatisants et destructeurs d’un point de vue psychologique (une lecture intéressante à ce titre est l’ouvrage de Christophe Butstraen et Anne de Labouret, Parlez du porno à vos enfants avant qu’Ιnternet ne le fasse, éd. Thierry Souccar, 2019).
Bien évidemment l’accès à ces contenus inappropriés a des conséquences à l’école, puisqu’il est susceptible d’affecter le comportement de nos enfants et de perturber la vie en communauté au sein des établissements scolaires.
Si l’on se place du point de vue purement académique, les différents objets connectés – qui sont strictement interdits au LFH – ont également des conséquences directes sur l’attention des enfants en classe et donc sur leur réussite scolaire.
En effet, même rangés dans le cartable (ou cachés dans la trousse), ces objets sont une source de distraction avérée pour les enfants en classe, distraction qu’a récemment pointée du doigt l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) comme l’une des causes probables de la baisse du niveau scolaire des enfants constatée dans de nombreux pays. Dans un rapport du 7 mai 2024, l’OCDE a ainsi enjoint les Etats à prendre des mesures pour empêcher l’usage des objets connectés à l’école.
Il est donc fondamental de protéger nos enfants, en posant des limites à l’accès et à l’usage des objets connectés.
Heureusement, des outils existent.
S’agissant des téléphones portables en particulier, on peut tout d’abord s’inspirer des propositions formulées par la Commission d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans mentionnée plus haut, afin d’organiser une prise en main progressive :
- avant 11 ans : pas de téléphone
- à partir de 11 ans : téléphone sans connexion Internet
- à partir de 13 ans : téléphone connecté sans accès aux réseaux sociaux ni aux contenus illégaux
- à partir de 15 ans : accès aux réseaux sociaux éthiques.
Par ailleurs, si l’enfant est équipé d’un smartphone, il est possible de mettre en place un contrôle parental. Celui-ci permet de :
- réduire le temps d’écran (notamment de bloquer le téléphone la nuit pour préserver le sommeil de l’enfant, mais aussi pendant les heures de cours) ;
- bloquer ou limiter certaines apps (il est possible de se mettre d’accord avec l’enfant sur le temps disponible chaque jour) ;
- restreindre l’accès à des contenus inappropriés, des achats ou des téléchargements.
Ce contrôle parental est disponible:
- sur iPhone et iPad dans les réglages
- sur Android, à travers des applications comme Family Link.
Pour conclure, si les mesures de sanction concernant les objets connectés mises en place au sein du LFH sont évidemment nécessaires, elles sont malheureusement insuffisantes. Une prise de conscience des parents et la mise en place de barrières dès la maison sont indispensables, si nous voulons que nos enfants puissent continuer à bien grandir ensemble au sein de leur établissement scolaire
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